Je suis née dans une famille modeste de Blue Graad, mes parents étaient des agriculteurs et vivaient de la vente de leurs légumes sur le marché et de l'élevage de leurs chevaux. Nous gagnons peu d’argents mais suffisamment pour payer le médecin et avoir accès à l’école de notre quartier. J’étais une enfant comme les autres avec une aura spéciale. C’était là, la prédiction d’une voyante que ma mère avait eu le jour de ma naissance à la maison.  

La vie n’était pas facile et un peu décalée avec des conditions de vies extrêmes. L’apprentissage de la vie fut compliqué, j’ai très vite appris à me débrouiller toute seule et à ne devoir compter que sur moi-même. Je travaillais au champ avec mes parents lorsque je n’allais pas à l’école. J’ai appris à monter à cheval dès mon plus jeune âge. On m’a appris à m’occuper des animaux grâce à l'élevage. On m’a appris à coudre. Ma vie était simple, mais j’étais heureuse.

J’ai rencontré mon maître alors que je me faisais embêter sur le chemin de retour de l’école par des garçons qui voulaient faire semblant de sortir avec moi, mais qui en réalité voulaient juste abuser de moi. Mon maître est intervenu car il avait senti ma présence par le biais de mon cosmos très faible et entrain de s’éveiller à ce moment-là. En découvrant mon cosmos, j’ai découvert un nouvel univers, une nouvelle destinée totalement hors de ma religion, hors de nos principes depuis toujours.

Nous étions des bouddhistes après tout et je devais aller en guerre contre d’autres dieux et servir une nouvelle déesse. Ce fut beaucoup de choses à assimiler. Je me suis entraînée pendant sept longues années dans la région du Lac Baïkal. Le lac est l’un des lacs les plus profond du monde et un environnement de rêve pour tout entraînement de Saint qui se respecte. Le village de Listvyanka est le petit village dans lequel mon maître et moi avons trouvés refuges, sa famille faisant partit du village il nous fut facile de nous intégrer là-bas. Pour plus de facilitée, il me donna un prénom russe que j’utilise encore aujourd’hui lorsque je vais dans cette région afin qu’on me reconnaisse.

Les parents de mon maître venaient souvent ici pour faire du chien de traîneau sur les chantiers de randonnés. Mon maître m’a expliqué que l’armure de la Croix du Sud était dans la région et que nous devions la trouver. Il m’a aussi expliqué que la Croix du Sud était l’une des plus petites constellations du ciel. Ce n’était pas parce qu’elle était petite que la force de son porteur était à sous-estimer. C’est pour cette raison qu’il ma non seulement entraîné physiquement mais aussi mentalement. Le plus dur ce fut au niveau physique. J’ai suivi un programme intensif ou j’ai dû apprendre dans un premier temps à résister au froid afin de pouvoir contrôler l’air humide et ensuite contrôler la glace. La glace qui devint mon élément.

La famille de mon maître et mon maître lui-même devinrent ma seconde famille. Mon maître était un grand patineur sur glace avant de devenir un saint, il m’a ainsi appris à muscler mon corps de façon gracieuse. C’est lui-même qui me transmis sa passion. Le patinage artistique aidait beaucoup à avoir un équilibre de vie, et un rythme sportif. J’allais aussi m’entraîner sur la Presqu’île Sviatoï Nos. Nous avons voyagé dans toute la région du Lac, avec à chaque fois un nouveau paysage à découvrir.

Nous marchions plus de 5 à 10klm par jours. La marche aidait à garder un certain contrôle de soi, tandis qu’elle servait aussi à muscler les jambes. Pour muscler les autres parties, le patinage artistique sur glace fut privilégié, il m’apprit les nombreux exercices qu’il avait lui-même reçu de son maître. La souplesse était le but des premiers exercices, c’était quelque chose de primordial pour ce métier. Les autres me permettent de muscler le dos, les épaules et les fessiers, retrouver mon équilibre et de renforcer les muscles des chevilles quand on fait les pointes.

Pour cela, j’ai fait des exercices avec des lettres de l’Alphabet ! «shoulder blasts», l'«horloge», des «windmills» et l'avion. Ensuite, j’ai eu les pilates : les planches sur le ventre, sur le côté et sur le dos. Voilà quelques exercices qui m’ont marqué durant mon renforcement physique. J’ai du aussi renforcer mon souffle à l’aide d’exercices comme le yoga et le tai chi... Deux sports calmes qui m’apprirent à bien respirer, et à mobiliser les muscles au bon moment. Le Tai Chi fut le plus apprécié et le plus pratiqué, j’étais arrivé au troisième Duan. J’ai appris à canaliser les énergies autour de moi et à m’en servir pour les relâcher.

Je réalisais souvent ces exercices dans la neige, sur un rocher, ou dans la mer. J’ai appris les bienfais liés aux éléments de l’eau et de la glace. L’eau étant un premier état de la glace, il était important d’en savoir plus sur les propriétés de l’eau selon mon maître. Avoir une connaissance pour ensuite passer à une maîtrise correcte de l’humidité. Apprendre à se servir de l’humidité dans l’air, la détecter grâce à ton cosmos, affiner ton sens d’odorat pour reconnaître l’odeur de la fraîcheur.

C’étaient des exercices assez compliqués mais nécessaire pour me permettre de maîtriser la glace, je devais vraiment me fondre dans mon élément et une fois cet élément maîtriser je devais m’en servir pour retrouver l’armure de la croix du sud. La retrouver était ma priorité une fois mon entraînement terminé. L’armure avait trouvé un lieu assez discret ou il était difficile de venir la chercher. Nous avons mis un an avant de réussir à la localiser en Russie.

Nous savions qu’elle était dans la région du Lac. Restait à savoir si elle était dans la Presqu’île ou non. J’ai utilisé les courants d’airs humides afin de la retrouver. Mon épreuve finale fut de réussir à revêtir l’armure. Cette armure pour laquelle j’avais fais cet entraînement et pour laquelle j’étais destinée ! j’avais réussi aller la chercher alors qu’elle se trouvait au fin fond du Lac. J’avais dû plonger dans l’eau claire du Lac parmi le plancton et les habitants de l’abysses. L’armure se trouvait là comme figée dans la mer gelée de Sibérie.

Elle brillait de milles éclats argentés. Je me souviens être arrivée vers elle en dansant comme une patineuse artistique. Mon maître m’avait appris à nager et à respirer sous l’eau de tel sorte que grâce à mon cosmos je pouvais descendre à des grandes profondeurs en apnée. J’avais des bonnes heures en reprenant ma respiration à plusieurs reprises. L’armure était désormais à moi depuis quelques années, il était temps de rentrer en Grèce et je devais me rendre au sanctuaire avec mon maître afin de les aider dans la lutte qui les attendaient !