Cher journal,

Voilà maintenant trente-deux ans que la génération doré nous ont quittés pour faire perdurer un éclat d'espoir. Oui voilà en effet trente-deux longues années que ces héros nous ont malheureusement été enlevés.

Mais leurs efforts commun n'ont pas été vains, car aujourd'hui - grâce à eux - la lumière perdure à cet instant bien précis. Et je veillerais à ce qu'elle persiste dans les cœurs des prochaines générations à venir. Parfois, j'aime à croire qu'une petite part de ce dernier sommeille en moi. Mais la raison m'échappe...

Quoi qu'il en soit cette réflexion a le don de m'apporter un certain apaisement avec moi-même. Aujourd'hui je peux être fier d'endosser le même habit de Camus.

Et encore aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi cette fabuleuse armure m'a choisi. Peut-être ai-je les mêmes principes, et les mêmes idéaux de son ancien possesseur de l'époque. Quelque chose me dit que je n'aurais jamais cette réponse.

En attendant, j'essaierais d'être digne de cette armure et de partager les mêmes idéaux de Camus. Les responsabilités d'un Chevalier d'Or ne sont pas aisées à porter que certain(e)s pourrait le croire.

Alors certes nous pouvons nous targuer d'appartenir à l'élite du Sanctuaire sacré bien qu'à ma connaissance la noblesse de l'armure ne définie en aucun cas sa puissance.

Mais la charge de nos responsabilités pèse encore plus sur nos épaules. Il est donc de notre devoir de montrer l'exemple à la jeune pousse qui sans aucun doute nous succédera dans les prochaines années.

Pour autant – comme nous tous il leur faudra sans aucun doute surmonter moult épreuve afin de s'hisser parmi les douze protecteurs d'Athéna.

Et définir leur propre particularité qu'elles soient innées ou pas. Concernant l'armure d'or du Verseau il semble croire qu'elle soit destinée à des possesseurs au flux énergétique glacial. Car en effet, tel Camus mon fluide énergétique est à l'image d'un typhon aux morsures hivernales.  

Telle est ma distinction me démarquant des autres Chevaliers. Seuls les rares Saints de Glace tel le légendaire Hyoga du Cygne serait peut-être à même d'atteindre le zéro absolu. Et de ce fait atteindre le rang d'un Chevalier d'Or.

Il m'a fallu nombreuses années pour affiner mes techniques et la soumettre à ma propre volonté. Aujourd'hui, je me rends compte du chemin parcouru, de tous ses sacrifices que j'ai du traverser, mais aussi de nombreux succès qui m'a amené à écrire ces quelques lignes à ces moments bien précises.

Nous voilà, Cher Journal sorti de cette guerre sainte contre Hadès et ses armées. Certes, nous avons emporté cette terrible bataille, mais à quel prix ? Ayant héritais de l'armure d'or du Verseau, j'espère satisfaire aux attentes de Camus mais aussi – bien évidemment à ceux d'Athéna. Chaque Chevalier qu'il soit de Bronze, d'Argent ou même d'Or me qualifie comme une personne distante au cœur insondable.

Venant à peine prendre mes fonctions de Chevalier d'Or au sein du domaine athénien que déjà, j'entends quelques rumeurs qui circulent sur toutes les lèvres. Et n'étant pas curieux de nature – je dois bien avouer qu'elle ne manque pas d’intérêt. Ne connaissant pas encore la personne concernée, je ne me permets pas de la juger mais, j'ai tout de même un avis sur la question.

Partant des mêmes principes de Camus, je crois profondément dans les secondes chances – si tentait qu'il soit tout de même impliqué - mais aussi dans l'humain et m'est avis qu'il en ait en rien responsable de ce qui lui arrive. Trop de choses l'accusent si facilement et je ne pense pas être de ces personnes qui croient si facilement en des preuves qui mènent directement vers un des douze protecteurs. Dans le cas actuel ce sont ses roses empoissonnés qui ont été laissé par simple inadvertance. Mais, je le redis encore une fois, ne connaissant pas encore l'homme je ne peux pour l'instant m'exprimer davantage sur ce sujet.

Nous avons tous une petite part d'ombre, mais je ne pense pas qu'il puisse par son geste discréditer le Sanctuaire et fait encore plus grave la crédibilité d'Athéna.

Et pourtant, il va de soi que je ne la connais pas si ce n'est de par sa réputation en tant que déesse de la Sagesse, mais aussi de la Guerre. Mais contrairement a Arès, elle prône le symbole de la Guerre juste. Contrairement à lui, elle ne se complaît pas dans la violence et dans les actes gratuits.

Ne serait-ce que pour te confier mes plus intimes secrets, Cher Journal, je reviendrais vers toi régulièrement. J'espère très vite faire la rencontre de mes autres confrères histoire de me faire une première impression – ne dit-on pas qu'elle est toujours la bonne. J'espère ne pas me tromper sur celui du douzième gardien. Et pourquoi pas essayer de comprendre son pseudo-acte envers le meurtre de sœur de la prêtresse d'Asgard : Hilda.  

Mais si nous avons pu vaincre le monarque du royaume sous-terrain il y a trente-deux ans alors je suis convaincu que nous pourrons lever la culpabilité de l'un des nôtres. Mais je le redis encore et encore, venant à peine d'arriver il a quelques heures je ne connais pas les relations que nous entretenons avec le royaume du grand Nord. Peut-être ont-elles été dégradées de manière volontaire ou pas ? Peut-être est-ce le fait d'une éventuelle et nouvelle menace ? A l'heure où j'écris ces lignes – je ne connais point cette réponse. Mais m'est avis qu'elle ne saurait pas tarder à se faire connaître.

Je t’épargnerais volontiers les détails insipides de mon histoire, car elle est, je pense des plus banals. Mais puisque que ce journal intime est destiné uniquement à ma personne alors je veux bien me confier car parait-il que cela à une vertu bénéfique...

Comme dit plus haut mon histoire est classique sans même une saveur. Fils d'un Chevalier et née d'une mère travaillant dans le domaine de la restauration, j'ai appris l'existence de ce domaine par la voix de mon père. Et très vite, j'ai voulu devenir également un ancien Chevalier. Baigné dans un amour commun, j'ai très rapidement appris la notion du bien et du mal. Et bien d'autres choses également. Par la suite mon cher père à voulu m’entraîner bec et ongles pour que je sois un Saint au service de la déesse Athéna à ma demande.

Ce qu'il fit dès le lendemain. C'est précisément grâce à sa personne que j'ai tout appris sur la cosmos-énergie – il m'a enseigné sa définition et comment la maîtriser. Plus mon père prenait des années et plus je gagnais en expérience, la sienne. Par la suite, la nature de mon flux cosmique fut très particulière de par sa morsure glaciale. C'est à ce moment-là que mon père me promit à un avenir prometteur.

Mais hélas ma mère se sentant abandonnée par le lien particulier que j'entretenais avec mon père nous quitta pour une autre vie. Et c'est là un souvenir que je regretterais toute ma vie. Comment peut-on se désintéresser de sa propre génitrice ? C'est à ce moment précis que je compris que je n'allais pas être à la hauteur des attentes de mon père. Ce dernier m'en a tenue rigueur et notre relation n'a plus été fusionnel. Nous nous comprenons plus. Et je pouvais aisément le comprendre.

Ne voulant plus faire souffrir les miens, je me fis solennellement la promesse de ne plus aimer quiconque. Ce qui explique largement mon attitude froide.

Voilà pourquoi j'essaierais de par la voie que j'ai suivie de faire honneur à ma mère. Et faire la fierté pour le Sanctuaire. Aujourd'hui, je sais pertinemment que je ne la reverrais plus jamais plus bien qu'à la réflexion, il ne jamais dire jamais. Évidemment, je donnerais tout pour la revoir une dernière fois et pourquoi pas renouer avec elle.

Je me rends compte qu'avec recul que mon histoire des pas banal mais triste. Comme tous, j'ai mes propres faiblesses, mes propres failles. Et je dois vivre à présent avec ce regret. Par la suite mon père parti également en mourant. En effet, ce dernier m'avait caché sa maladie qui inexorablement allait avoir le dessus sur sa volonté. Même à son lit de mort je n'ai pas pu lui dire certains mots. Pourquoi ? Parce que j'étais trop préoccupé à rechercher ma mère.

Au final, on peut voir en moi une espèce de malédiction qui pèse sur mon ancienne famille. Elle se serait très bien passer de moi, mais ce sont les choses de la vie. Je pense que c'est dans la souffrance que nous pouvons nous transcender.

Seulement ne voulant plus jamais emprunter cette voie, j'ai pris le choix de tracer un autre chemin ; celui de l’indifférence afin de ne plus être attaché par quiconque. La seule chose de positif est mon parcours de Chevalier que je dois à mon père. Et l'amour indéfectible de ma tendre mère que j'espère retrouver un de ces jours. Même si elle s'est sentie délaissée, je la sais aimante à mon égard, comment peut-on arrêter d'aimer son propre fils d'un seul coup ? C'est impossible ! Et je mets un point d'honneur à la retrouver. Bien évidemment, tu l'auras sûrement compris, je tiens à garder tout cela dans le plus grand secret.

Voilà pour une première, je pense avoir largement écrit et je dois dire que cela fait effectivement du bien. Je me sens un peu plus apaisé, soulagé d'un poids, mais il y a encore pas mal de chemin à parcourir. Bien trop même.

A présent, je suis destiné à servir le plus loyalement la déesse Athéna tout en gardant secrètement mon jardin secret.  

A très vite pour de nouvelles confessions.