Le vent soufflait faiblement sur les côtés , couchant à peine l'herbe verdoyante des lieux. Le soleil quand à lui donnait à son zénith, dans ces cieux dépourvus de nuages.  Cependant, la chaleur n'était pas  des plus accablantes. Un temps comme l'appréciait Alcibiade. Mais en ce jour, son cœur n'était point dans l'envie de le reconnaître. Cela faisait pourtant sept ans à présent et pourtant cela lui paraissait comme être la veille de ce drame. L'endroit semblait paisible et déserté. Peu de personne venait ici. Il faut dire que les chevaliers des poissons avaient pour habitude de trouver tout les endroits les plus inhabités pour être tranquille. C'est du moins ce que lui disait très souvent son maître, alors qu'ils venaient ici pour récupérer ou simplement discuter. Marchant lentement vers le bord de la falaise, Alcibiade portait son armure d'or des Poissons, tenant dans ses mains trois roses rouge. Ce n'est qu'une fois au bord qu'il vint à contempler pendant quelques secondes cet horizon sans fin... En son regard on pouvait y lire une profonde tristesse, soigneusement calfeutré d'ordinaire sous un aspect placide, ou bien avenant. Puis, ses pupilles clairs, glissèrent vers le contre bas... Un peu plus loin sur la droite, se trouvait le fameux Cap Sounion, l'endroit même ou les pis traîtres se retrouvaient condamnés à une mort certaine, par noyade.  

A cette pensée, notre poisson se rappela parfaitement sa dernière entrevu avec son maître et ce qui avait suivit. Chaque fois qu'il venait ici, il ne pouvait s'empêcher de demander silencieusement pardon. Quand bien même, Alcbiade savait que celui qui lui avait tout apprit ne lui en voulait pas. C'était l'ordre des choses, surtout pour celui qui détenait l'armure d'or des Poissons. Mais malgré tout, notre jeune homme ne pouvait cesser de penser que c'était fortement injuste. D'un geste calculé et lent, Alcibiade écarta les bras comme s'apprêtant à plonger dans le vide. Voilant alors ses pupilles sous le carcan de ses paupières, son corps bascula dans le vide. Le vent sifflait un peu plus à ses oreilles, l'air embrun fouettant son visage tandis qu'une odeur salé venait à heurté ses narines. Sa cape claquait éperdument dans son dos.  Pourtant, pendant une fraction de seconde, la sensation d'être en apesanteur se fit ressentir, et avec elle les souvenirs de ses entraînements les plus intenses, ainsi que les visages de ceux qu'il avait laissé au Danemark. Ne se laissant toutefois pas emporté par cette illusion, Alcibiade rouvrit les yeux pour user de son cosmos afin de contrôler sa chute. Rencontrant le sol d'un des récifs, ses pieds laissèrent quelques fissures de son atterrissage. En se redressant, le Saint reconnu parfaitement l'endroit.. Sa main libre vint à effleurer cette roche travaillée sans cesse par les vagues qui venaient s'y briser, il eut un maigre sourire..Comme si cette pierre, elle aussi était comme une vieille amie. Une confidente sur ce que pouvait représenter cet endroit pour lui.

La mer était calme en ce jour, et les vagues n'étaient pas aussi féroces qu'elles pouvaient l'être d'ordinaire. C'est ici, qu'Alcibiade déposa ses roses. Trois...Une pour chaque pensée qui l'habitait. Une pour le pardon, la seconde pour remercier et la troisième par sa promesse de ne plus blessé mortellement une personne qu'il était sensé protégé. Notre homme resta encore quelques instant sur ce rocher, avant de finalement se détourner de là. Il allait devoir remonter la falaise, il n'avait guère le choix. Comme d'habitude. Il ne lui fallut que quelques minutes pour le faire, avant de reposer le pied sur la terre ferme, laissant derrière lui le mugissements des vagues sur les roches. Alcibiade leva alors une main sur sa chevelure et nota qu'elle était légèrement humide.. Il eut un sourire désabusé. Évidemment, dans un endroit pareil cela n'avait rien de surprenant. Il se tourna à nouveau vers la mer. Il pouvait encore s'attarder ici avant de rejoindre sa demeure. Au moins ici, nul ne le jugeait du regard pour un acte qu'il n'avait pas commis.  

Tout à sa contemplation de la mer en contre bas, Alcibiade respirait cet air si salé. Pendant un court instant ses pensées se perdirent dans un passé antérieur à sa présence au Sanctuaire même. Jamais il ne s'en était retourner au Danemark. Peut-être qu'un jour devrait-il y faire un tour. Ses réminiscences prirent brusquement fin quand il perçu des bruits de pas derrière sa personne. Se retournant lentement sur lui-même, son regard d'azur se porta sur un inconnu qui ne semblait pas se porter au mieux. Le chevalier d'or des Poissons s'approcha légèrement mais n'osa nullement toucher cet homme. C'était une distance de sécurité pour ce dernier qui plus est, plus que pour Alcibiade. Levant une main vers lui, comme pour lui imposer de ne plus marcher, il l'étudia sans la moindre défiance dans le regard.

➽ Vous ne devriez pas approcher plus, je pourrais vous indisposez plus que vous ne l'êtes déjà.

Ce type ne lui disait véritablement que dalle. Bon certes, il n'était pas des mieux placer pour être le plus sociale des chevaliers d'Athéna, mais il savait reconnaître un visage quand il en côtoyait un. Hors là....Rien ne lui revenait. Cependant ce genre de défaillance il connaissait bien. Ceci rappelait ses premiers pas ici, au sanctuaire...Alcibiade avait eut bien du mal à s'habituer à un climat aussi chaud, alors qu'il venait d'un pays Nordique. C'est un point commun insoupçonné entre ces deux hommes qui se faisait face. De ce fait, le côté médecin qui l'habitait depuis qu'il avait hérité de son armure, prit le dessus et il usa d'un ton plutôt prévenant. Les questions viendraient plus tard...

➽ Vous devriez vous asseoir un moment. La chaleur semble se jouer de votre corps.  

Après quoi il fouilla dans un petit four-tout qu'il gardait toujours en toute circonstance, caché derrière sa cape, et en sortit une petite gourde. La montrant bien en évidence, il la lança vers l'indisposé en lui expliquant que c'était de l'eau. Il était important qu'il s'hydrate un minimum avec ce genre de malaise, mais surtout de ne pas boire tout d'un coup. Après quoi, Alcibiade le laissa agir à sa guise, tout en s'asseyant à son tour. Ainsi, personne n'était supérieur à l'autre. Ce n'est pas parce qu'il était un Gold Saint qu'il se permettait de prendre tout le monde de haut. Cependant son regard ne cessait d'étudier cet homme au cosmos développé mais pas autant que le sien... Sa musculature ne trompait pas quand aux exercices physique.

➽ Vous n'etes pas d'ici pour souffrir autant de cette chaleur et vous n'avez rien d'une nouvelle recrue..Alors... qui êtes vous ? 

Le ton était toujours aussi calme et posé, bien qu'il y avait aussi une forme d'impatience quelque part. Alcibiade n'aimait pas se posé trop longtemps de questions.. Surtout sans la moindre réponse. De plus c'était un peu son devoir de savoir à qui il s’adressait en ces terres sacrées. Manqué à ses priorités, ce n'était absolument pas dans ses cordes. Bon, parfois il aimait à contourner les choses pour parvenir à quelque choses qui lui paraît juste... Mais dans la majorité des cas, notre Gold Saint semblait un peu trop carré. Assit en tailleur, le menton planté dans sa main droite et le coude reposant sur sa cuisse, Alcibiade attendait la moindre réaction de cet autre protagoniste, tandis que le vent se jouait de sa chevelure presque blanche.

Le chevalier garda sa distance, tout en gardant son casque sous son bras...Il nota que cet homme ne buvait pas. C'était une énorme erreur après un tel malaise. Les capacités de réflexions étaient fortement diminué et le corps souffrait de déshydratation. Aussi Alcibiade se fit un peu plus ferme tout en restant des plus calmes. C'était comme s'il grondait un enfant quelque part et non une forme d'hostilité.

➽ Vous devriez boire, sinon vous risquez d’aggraver votre cas, aussi fort vous soyez.

Parce qu'il connaissait bien les affaire d’ego qui se tramaient dans ce coin là du monde. Que l'on soit simple aspirant, apprenti, chevalier, vétéran ou.. simple voyageur...Il y avait toujours de la fierté dans l'air. Alcibiade laissa donc l'inconnu se reprendre et resta sagement sur sa distance..Assit au sol, le menton planter dans sa main. Il ne notait rien de négatif vis a vis de cet homme si ce n'était qu'il trouvait assez louche sa présence. Aussi proche du sanctuaire, cela n'apparaissait pas être un hasard. Notre chevalier des poissons ne croyait jamais aux coïncidences. Tout avait un sens et une explication des plus logiques.  

➽ Et vous devriez rester assis, cela n'aidera que mieux votre organisme à s'adapter. Vous pouvez me faire confiance sur le sujet, car je suis originaire d'un pays nordique. 

En effet, notre Gold Saint se rappelait encore ses premiers pas ici. Bien que c'était en automne il avait quand même éprouvé pas mal de difficulté pour lutté contre cette chaleur grandissante. Il avait même traité de menteur son propre maître quand celui ci lui avait révélé qu'il ferait encore plus chaud durant l'été. Grossière erreur, et il avait même écopé d'un entraînement encore plus dur. Mais, Alcibiade n'en voulu jamais à son professeur, c'était grâce à ce dernier s'il était enfin parvenu a obtenir son armure après tout. Respirant lentement cet air marin, le jeune homme à la chevelure presque blanche, démontrait sa patience par son silence...Ce qui lui permettait aussi d'analyser la situation qui s'offrait à sa personne. Vraiment, un inconnu qui débarquait ici sans connaître les terres qu'il foulait, ce n'était pas donné à tout le monde.Un inconnu qui parlait très bien le grec en prime...Combien y avait il de chance que cela arrive ? Non les probabilités lui paraissaient bien trop infime.

➽ Et vous arrivez donc sur des terres sacrées... ? Je ne pourrais pas vous autoriser à aller plus loin.

Pourtant, Alcibiade pouvait ressentir une cosmos énergie derrière ce corps encore choqué par la chaleur.

➽ Quel est votre nom ? Je suis Alcibiade des poissons..

Le ton n'avait pas tellement changé pour le coup. Toujours aussi calme mais analyste, à l'image même de notre Poisson. Ce dernier aimait comprendre les situations. Néanmoins, il n'avait pas omis de se présenter, encourageant dès lors son opposant à en faire de même. Les paroles qui suivront pousseront Allcibiade à l'amener en dehors du territoire, ou pas... Voir à le mener auprès du Grand Pope.  En tant que l'un des gardiens du Sanctuaire, notre Gold Saint prenait très au sérieux cette rencontre fortuite.. ou pas ?

Restant pour le moment assit, Alcibiade laissa le jeune homme se reprendre et prendre un peu d'eau. Visiblement ce dernier ne savait pas du tout où il avait posé le pied. C'était assez rare, car bien souvent le Sanctuaire avait affaire avec des gens bien trop curieux, qui cherchaient à pénétré ici. Il faut dire que leur existences avaient été mise au grand jour, quand le Tournois galactique avait faire fureur...Même si beaucoup de journaux avaient traité le sujet digne d'une télé réalité, certains septiques y voyaient un complot digne de la Zone 51. Rien que cette pensée faisait sourire intérieurement notre Gold Saint. Non pas de manière ironique mais plutôt amusé. Après tout, comment en vouloir à tout ceux qui ignorait jusqu'à leur propre cosmos qui sommeil en chacun... Après cette brève pensée, Alcibiade releva son regard sur cet homme. Ce dernier affirma s'appeler Lev...Un nom bien plus Nordique que le sien en vérité, il se devait de l'admettre. Visiblement, il ne représentait pas un réel danger ni d'avoir de mauvaise intention, juste.... possédé par un peu de naïveté.

Après quoi, le chevalier des Poissons se releva lentement sur ses jambes, laissant le vent claquer un peu sa cape blanche en son dos.

➽ Mon armure me protège de ce genre de changement de température. Mais je préfère aussi les grande étendu de glace...

Cela lui rappelait grandement son pays natal et ses grande virée auprès de sa mère et de son grand père. Il se rappelait aussi des légendes nordique qu'on lui avait enseigné, tout comme la mythologie grecque évidemment. Son regard se voilà quelques secondes, comme pour s'obliger à regarder devant lui et non plus derrière. Alcibiade se contenta de reprendre d'une voix des plus calmes et attentives envers son interlocuteur qui semblait aller un peu mieux.

➽ Vous êtes aux portes d'un lieu sacré, le Sanctuaire. Je vais vous accompagner au village Rodorio afin que vous puissiez vous y reposer. Après quoi je vous demanderais de ne pas le quitter avant que je ne revienne vous voir. Je dois en référé à mon supérieur de votre approche. Comprenez que vous êtes sur un territoire qui se doit de rester caché.  

Il n'y avait aucune malveillance dans les mots de notre esthète. Simplement il ne pouvait pas le laisser partir ainsi. Sans parler que vu son coup de chaud, il valait mieux qu'il se repose. Tout ce qu'il désirait c'était d'assurer la sécurité de tout le monde, y compris celle de Lev. En guise de bonne foi, Alcibiade se contenta de rester debout, attendant une réaction de la part de l'étranger. Il ne le presserait pas. Ils n'étaient pas très loin du village et Lev n'aurait pas à faire trop d'effort. Notre chevalier d'Or avait conscience que ce qu'il venait de dire pouvait frustrer ou bien décontenancer, mais il ne pouvait pas l'amener ainsi au Sanctuaire comme si de rien n'était. Le Grand Pope se devait d'en être informé.