Cela faisait déjà quelques mois qu'Alcibiade avait déposé le pied au Sanctuaire. Juste assez pour commencer à s'habituer à ces fortes chaleurs qui ne manquaient jamais de surprendre l'enfant. Ce dernier avait des airs de petite fille, avec ses longs cheveux argenté et ce teint de porcelaine. Beaucoup se moquait de sa personne, car il n'avait pas l'aspect d'un garçon bagarreur comme beaucoup en cet endroit. Ho il avait le corps solide et très agile, signe qu'il avait déjà commencer à être formé par le passé. Cependant, l'enfant avait plus l'habitude du grand froid. Laisser seul dans cette coure bien trop grande pour ce ci jeune regard bleu azure, Alcibiade récupérait de son entraînement matinal. Son maître lui avait dit de l'attendre ici, car il avait affaire. Soit... S'essuyant la joue gauche pleine de sueur, l'enfant  alla vers un petit rocher pour s'y adosser.  Ses cheveux lui collaient à son front gracile, tandis qu'il gardait sa distance envers ses autres camarades. Non pas qu'il ne désirait pas aller à leur rencontre, mais son maître lui avait formellement imposer de prendre cette habitude. Pour le moment, Alcibiade serait bien incapable de vous dire pourquoi une telle chose, mais il n'était pas un enfant désobéissant.

Attrapant le pan de son haut un peu poussiéreux pour s'essuyer le visage, notre petit blondinet sentit alors une douce odeur de rose. C'est vrai que depuis quelques temps il commençait à s'accoutumer à leur présence. Au départ, le parfum des roses qui poussaient tout autour de son lieu de repos, lui faisait tourner de l'oeil, mais à présent, Alcibiade en venait même à apprécier cela, sans plus perdre conscience.  Relâchant son habit de coton, un fin soupire quitta ses lèvres. Manque de patience ?....Bien évidemment. Rester là à ne rien faire, ceci ne lui ressemblait pas tellement. Quand il était encore au Danemark, il lui arrivait d'être si turbulent que même son grand père devait lui courir après. Faisant une moue, le garçon finit par tourner son visage vers  son flanc droit.. C'est vrai...Son maître lui avait rapporté un livre concernant la mythologie grecque, de quoi lui apprendre parfaitement le grec. Cette langue était obligatoire s'il voulait devenir chevalier d'Athéna, et puis pour un minimum comprendre ses semblables. Cela dit.. A quoi cela pourrait-il bien servir s'il ne pouvait approcher personne. Ça le laissait un peu sceptique sur la question. Il avait la sensation qu'on ne lui avait pas tout raconté.

Soupirant encore, Alcibiade se motiva à prendre ce fameux livre et tenta de se concentrer sur cet étrange alphabet. Par moment, il ne pouvait s'empêcher de fixer les images, admirant certaines apparences... Il avait un faible pour Achille. Un jour lui aussi il serait aussi fort et parfait que lui. Arrogance ?.. oui un peu...Mais qu'importe, ce ne sont là que les rêves secret d'un enfant.  Au moins la lecture le détournait de cette chaleur un peu trop lourde. Tout à sa lecture, il ne vit pas le temps passer, et bientôt le silence se fit plus présent autour de lui. En effet, les élèves semblaient avoir gagner d'autres endroits, laissant quasiment seul, le petit Alcibiade. Ce dernier n'avait aucun raison de réellement s’inquiéter n'est ce pas ?  Son maître lui avait dit de rester ici le temps de son retour. Partir serait stupide et un manquement à cette règle. Jusque là, l'enfant s'y adaptait très bien, même s'il rechignait à vouloir quand même voir les autres.. Cela lui avait valu des remontrances et des entraînement encore plus dur.  Tourna lentement les pages de son livres, Alcibiade se familiarisait un peu mieux avec les consonances, murmurant par moment les mots qu'il enregistrait dans son esprit digne d'une éponge, quand il s'agissait d'apprendre.

Tout à cela il ne fit pas plus attention aux alentours, il serait très aisé de le surprendre par derrière, voir même par devant tellement il restait immobile sur son rocher, les jambes en tailleurs. Son coude reposait sur l'une de ses cuisses, alors que son menton se calfeutrait sous cette main hasardeuse.... Au moins l'ennui s'en était allé. Pour celui qui savait observer, de fines piqûres ornaient sa main qui tournait les pages, comme s'il s'était piqué à quelque chose.   

Certe Alcibiade était mignon, au point que de dos on pouvait parfois le confondre avec une fille, mais tout de même... Air supérieur ? Que nenni, il était simplement silencieux et surtout, il ne pouvait pas venir à eux. Ce n'était pas du tout une partie de plaisir d'ailleurs que de ne pouvoir partager la moindre conversation, sauf auprès de son maître. Pour le moment, le sang de notre danois, n'avait rien de vicier, mais d'ici quelques mois encore, il en sera bien tout autre. Déjà son parfum naturel rappelait celui des roses. Son organisme avait à présent une forme de défense contre leur toxine. C'est pourquoi il ne tombait plus dans l'inconscience alors qu''Alcibiade regagnait sa demeure. Tout à sa lecture, le garçon ne prit pas garde aux réflexions, car bien trop loin pour les entendre réellement et bien trop concentré sur son apprentissage. La lecture n'avait rien de déplaisant pour lui, mais le fait d'attendre en revanche...Si. Repoussant une page, il se tapotait la joue avec ses doigts, laissant sa longue chevelure quasiment blanche, retomber le long de son profil.

C'est alors qu'une voix aussi peu mature que la sienne, vint à le faire tressaillir. Relevant son visage, Alcibiade nota alors un jeune garçon, sans doute un peu plus âgé que sa personne. Il dégageait une certaine nonchalance. C'est alors que l'aiguillon de l'urgence se planta dans sa nuque. Ni une ni deux, l'enfant se redressa sur ses jambes pour prendre une certaine distance. Environs trois bons mètres. La stupeur passé, ses sourcils se froncèrent, et d'une voix quelque peu indigné, l'aspirant s'exprima enfin :

➽Nouvelle???Je ne suis pas une fille, sinon j'aurais un masque !

Brillante déduction en vérité, ceci dit, l'indignation passa légèrement quand il se rendit compte que mine de rien ce garçon était l'un des premier à lui adressé la parole. Oui, car il y en avait un autre... un certain Canku. Gardant résolument sa distance, Alcibiade garda le livre dans sa main, collé contre sa poitrine. Son grec n'était pas des plus développé mais il parvenait tout de même à se faire comprendre. Lentement, il secoua du chef quand au fait de parler en anglais.

➽ Je préfère parler la langue du Sanctuaire, c'est le mieux pour moi, comme pour toi. Je m'appelle Alcibiade et tu ne devrais pas t'approcher de moi.  

Cette dernière phrase pourrait passé pour une agressivité de la part de l'aspirant, mais pas du tout. Il ne faisait qu'appliquer ce que lui avait dicté son maître. Alcibiade n'avait pas encore conscience de la porté de ses futurs facultés. Plus ou moins détendu, il avait toutefois noter le nom de ce garçon et en glissant un petit regard vers l'attroupement d'apprentis un peu plus loin, il se fit songeur. Jamais personne ne s'approche de lui par curiosité. Alcibiade avait plutôt l'habitude des messes basses à son encontre. Pourtant, il n'avait aucune remontrance envers eux. Il suivait simplement la règle qu'on lui avait imposé depuis son arrivée ici. Il avait juré à son grand père qu'il ne faillirait jamais à son entraînement de chevalier.

➽ Pourquoi veux tu me parler ? C'est parce qu'ils te l'ont demandé ? Comme un défi ?

Restant sur sa distance Alcibiade regarda faire son semblable et  se demandait s'il comprenait la situation.  Fronçant des sourcils, il finit par soupirer et fit la moue quand à la réflexion sur sa chevelure.. Non mais... éh.. il se fichait de lui ma parole ? Ici combien de chevalier traînait avec des cheveux longs ?... Des tas ! Faut dire que ça coûtait moins cher que d'aller chez un coiffeur... D'ailleurs, notre garnement savait qu'il n'y aurait sûrement pas droit à devoir se tenir à distance de tout le monde . Cela dit, l'enfant ne prit pas ombrage de cette remarque, car il ne sentait pas vraiment de sarcasme dans les mots de Dante. Ce dernier semblait vouloir se rapprocher et Alcibiade fit tout de même un pas en arrière en tendant son bras de libre devant lui, comme pour repousser la hardiesse de son homologue  

➽ Tu pourrais arrêter  de te sentir !! Et gnagnagna je sens la fleur... C'est normal ! Puis que je vis dans un endroit avec des roses empoisonnées. C'est pour ça qu'on ne doit pas m'approcher, je pourrais blesser.  

Il tentait d'être très sérieux du haut de ses sept ans passé et mine de rien son grec n'était pas si mal pour le moment. Quand à ne pas respecter les règles, ça, ce n'était pas trop dans les manières de faire de notre futur Poisson, surtout alors qu'il était en période d'adaptation dans un pays vraiment plus chaud que celui qu'il venait de quitter. Cependant il n'eut guère le temps de dire quoi que ce soit que Dante en profita pour lui saisir le poignet. La stupeur saisit alors Alcibiade qui se décrocha avec volonté, avant de bondir en arrière. Profondément indigné et inquiet il lui hurla presque dessus.

➽ T'es fou !!! Je t'ai dit qu'il ne fallait pas me toucher ! Tu risques de grands soucis !!

Et il n'avait certainement pas envie de voir une personne mourir par sa faute, alors qu'en plus on venait pour une fois lui parler..Enfin non c'était la seconde fois... Mais qu'importe. De ses yeux d'enfant, notre petit poisson fixait Dante dans l'espoir de ne lui avoir rien fait. Il se mordit un peu les lèvres pour tâché de  se reprendre non sans se tenir le poignet. Il avait laisser tombé son livre aux pieds de son opposant, sans s'en rendre compte, avec la vivacité du moment. Sérieusement.. tout ce qui l'inquiétait c'était qu'il avait les mains sales ? Alcibiade finit par souffler et intima a Dante de s'approcher de quelques pas mais pas plus, avant de s’asseoir. Au moins ainsi personne ne sera tenter de s'approcher plus. Après quoi il se passa une main dans les cheveux comme un peu gêné. Il était venu le voir de son propre chef... ? Mine de rien ça le touchait un peu. La réflexion de Dante l'intriguait pas mal bien plus que le fait d'aimer Athéna... Peut être devrait il lui répondre non.... ? L'enfant se frotta le menton un peu songeur, avant de formuler dans un souffle à demi murmuré..

➽ Moi.. je suis intéressant... ?  

Toutefois il se reprit assez rapidement pour enchaîner.

➽ Évidemment que j'aime Athéna, c'est dans mes veines. Tout comme mon Grand père et mon père avant moi. Je vais devenir le Chevalier d'Or des Poissons et honoré ma famille.

Il y avait beaucoup de fierté et de détermination en ces paroles. Cela pouvait même paraître naïf, mais pas pour Alcibiade. Ce dernier savait pertinemment ce que cela avait coûté à sa famille...Et voir autre chose que de l'amertume dans les yeux de son grand père serait le plus immense des cadeaux qu'il pourrait recevoir. Son regard bleu glacier se porta alors à nouveau sur Dante..

➽ Et toi que veux tu devenir ?..Monsieur le briseur de règles ?.

L'enfant fit une légèrement moue, alors que Dante semblait comprendre progressivement les choses. Mais oui, il ne pouvait pas vraiment parler de ses faculté actuelles. Même envers un allié cela pouvait être un désavantage. Alcibiade se détendit un peu plus et soupira..Au moins il pourrait juste rajouté que ce n'était juste pas très bon de l'approcher. Mine de rien son Grec devenait plus compréhensible. Comme quoi la pratique était la bonne méthode à adopter.  Plongeant ses mains dans les poches, comme pour être certain de ne pas toucher son nouveau camarade, le futur chevalier des Poissons se contenta d'écouter ce dernier, tout en inclinant un peu la tête sur le côté.

➽ Oui, je vois bien que tu n'as rien. Tu dois juste comprendre qu'avec moi, il ne faut pas franchir une certaine distance. Je n'en suis qu'au début de mon entraînement, mais je sais que cela va devenir plus important, plus tard, de respecter ça.

Au départ cela ne le dérangeait pas. Mais depuis qu'il avait rencontré Canku, puis Dante...Il commençait à ressentir une certaine injustice à ce sujet. C'est là que les paroles de son grand père lui revinrent et il redressa un peu plus son visage. Il ne faillirait certainement pas. Son devoir était de devenir un Saint d'Athéna et non un simple aspirant. Par contre la question de Dante le laissa un peu  songeur...Qu'est ce qu'être un grand chevalier... par le grade ?... ou sa valeur au combat ?...Voila bien une question profonde et Alcibiade n'en avait pas encore la réponse avec son jeune âge. En revanche il était bien d'accord avec la fin de ses propos. Oui, il défendra sa déesse de tout son cosmos.  Bien qu'il gardait le silence, il observait sagement son homologue qui tout à coup paraissait se taire, pour contempler le groupe de gamins un peu plus loin. Ces derniers ne faisaient plus attention à eux et avaient repris leur exercice quotidien.  Abaissant un peu son regard sur un caillou qui traînait là, Alcibiade se demandait si son maître allait tarder encore longtemps. Non, il ne s'ennuyait pas, car il souhaitait juste que cette conversation dure encore un peu. Mine de rien, cela faisait du bien de discuter avec une toute autre personne...Et surtout quelqu'un de son âge.

➽ Tu me sembles fort tu sais. Bien plus que moi. Alors tu seras peut être toi aussi un chevalier d'or. Mon maître me répète parfois que ce n'est pas l'armure qui fait un chevalier, mais ce qu'il donne en combattant auprès des siens.

Il eut une petite pause, comme s'il réfléchissait à ce qu'il cherchait à dire...parler de cela n'était pas toujours osn fort. Jusque là il se contentait d'être bon élève et d'agir.

➽ Mais si je ne peux pas combattre avec vous, est ce que je serais malgré tout un bon chevalier ?

Voila ce qui le titillait. Le fait d'être seul, voulait dire combattre en solitaire, loin des autres. Quelle valeur pourrait il alors démontrer auprès de ses pairs ? Oh, il connaissait vaguement l'histoire d'Aphrodite.. et il en savait assez pour savoir qu'il n'était pas terriblement apprécié..C'était un sujet à controverse. Alors quoi ?.. Alcibiade aurait il la même réputation  dans le futur ? Cela ne l'enchantait pas, il éprouvait le besoin de démontrer une toute autre image. Soupirant en lui-même, il secoua doucement du chef en levant une main de sa poche.

➽ Oublie, c'est stupide ce que je dis. Mais je ferais tout pour être exemplaire. 

C'était sa ligne de conduite, le fait de toujours être dans les règles et de montrer l'exemple. Ceci semblait un peu trop rigide, mais c'est pourquoi il s'évadait un peu par le biais de la lecture, et de l'art....Sans oublier le fait d'apprendre à jouer de la flûte. Ça coupait un peu de ce quotidien  militaire. Cependant, Alcibiade ne fera pas d’exception. Cette ligne, il la désirait de lui même afin de changer l'image qu'on pouvait avoir des poissons.

Tenant toujours son livre dans les bras, Alcibiade fixait Dante qui venait tout bonnement de se reculer. Une preuve de bonne foi ?...Non plus que cela, une marque d'amitié, s'il en comprenait les paroles qui avaient suivit ce mouvement. Il lui demandait de profiter et de se laisser aller ?... Son regard se porta une nouvelle fois sur l’œuvre qu'il détenait. C'est vrai que depuis qu'il était ici, jamais Alcibiade n'avait joué avec qui que ce soit et les contacts humains avaient des airs de souvenirs lointains. Son regard d'azur se fit un peu absent pendant quelques secondes, avant qu'il ne reporte son attention sur Dante. Même si l'enfant n'ouvrit pas la bouche pour répondre, il approuva quand même de la tête. Jouer...ça ne lui déplairait pas, mais alors sans toucher la personne. Parce que malgré tout, cette peur de blesser s'encrait en lui un peu plus chaque jour.  Même son maître prenait garde à ne pas trop interagir de près, alors il se devait d'appliquer les mêmes gestes, pour plus tard. Cependant, un petit sourire vint à marquer ses lèvres quand son nouvel ami se borna à lever sa main  pour y présenter le petit doigt.  Même si Alcibiade n'était pas vraiment de la région, il comprenait très bien cette façon de faire. C'est ainsi que l'on scellait une promesse. Mais avant même qu'une grimace ne survint à son visage, pour signifier que malgré tout, lui ne pouvait pas lui rendre ce geste, éh bien, Dante se ravisa pour se pencher vers le sol, attrapant une plante.

Tient c'est vrai, il ne l'avait même pas remarquer...Ce genre de fleur était des plus discrète dans ce décor et sans aucun doute considérer comme banal. Pourtant notre jeune danois ne l'imaginait pas ainsi dans sa tête, pas après ce qu'il vint à entendre de la part de son compagnon. Ce dernier venait tout bonnement de promettre de ne pas le laisser en proie à la solitude et qu'il saurait l'écouter. Un peu gêné, Alcibiade se massa la nuque et fixa le sol un petit moment.. Le pis c'est que Dante en rajouta une couche en lui révélant qu'il ne doutait pas de ses capacités à devenir lui aussi un grand chevalier.

➽ Ahh......Enfin tu sais, on a encore beaucoup à faire pour ça.

Oh que oui, déjà tout le monde lui paraissait bien grand du haut de ses Sept ans, et il avait hâte de grandir pour accomplir la fierté de son grand père ?. Peut être même qu'il pourrait retrouver son père. Ce dernier ayant disparu, il gardait quand même l’espoir au fond de lui-même qu'il n'était pas mort. Se raclant un peu la gorge, il contempla un petit moment cette fleur dans les mains de Dante

➽ j'accepte  ta promesse et en retour je te promet que je tâcherais de ne pas trop m'éloigner des autres...

Tout comme il se promettait aussi de protéger ses roses et Athéna. C'est alors qu'un cosmos se fit reconnaître un peu plus loin, faisant tourner le visage enfantin de notre futur chevalier d'or des Poissons. Cette aura, il pourrait la reconnaître très facilement, c'était tout simplement celle de son maître. Si certains pouvaient adopter une posture crispé en ressentant cela, ce n'était pas le cas de notre petit Alcibiade.  Gardant un petit sourire, il leva une main envers Dante comme pour s'excuser.  

➽ Je vais devoir y aller Anastasio. J'espère qu'on se reverra plus tard !

Ceci lui faisait tellement chaud au cœur de voir que malgré tout, au moins deux personnes semblaient vouloir l'approcher et surtout être son ami. Et alors qu'il s'éloignait déjà en faisant un petit geste d’au revoir furtif, Alcibiade préférait garder cela pour lui, au lieu de le confier à son maître qui patientait. Non pas par crainte d'être rabrouer, mais plutôt parce qu'il voulait garder l'image de cette rencontre rien que pour lui. Comme si cela était bien trop précieux.  Mais aussi, parce qu'inconsciemment, l'enfant savait que la solitude devait peser sur son maître. Est ce que ce dernier avait aussi des amis un peu téméraire ?.. des amis tout court ?..Son regard se portait par moment sur celui qui lui intimait déjà de le suivre pour revenir à la maison. Mais, nul question ne vint à ses lèvres.