Alcibiade avait quitté depuis peu l'infirmerie, et avait pu rejoindre sa propre demeure, bien qu'encore en convalescence. Il portait encore un bandage sous son armure qu'il avait revêtu peu avant de regagner la Douzième Maison. Son visage paraissait un peu plus fermé que d'ordinaire, mais la colère qu'il avait éprouvé lors du résumé de la réunion semblait s'être dissipé peu à peu. Il faut dire que notre homme avait pu compter sur le soutient de pas mal de ses amis, Canku y compris. Celui que personne n'attendait. Son premier réflexe, une fois arrivé à destination, fut de s'engager dans le jardin qui se cachait derrière sa demeure, comme si ses roses ne pouvaient pas survivre à ses long moment d'absence.. La vérité, c'est qu'elles lui avaient manqué depuis son séjour au cap Sounion. Il gardait d'ailleurs, encore quelque brûlures, dû au soleil. Mais rien d'irréparable avec le temps. Deux ou trois jours venaient de s'écouler, et le Chevalier d'Or des Poissons n'avait encore rendu visite à personne, se contentant simplement de remettre de l'ordre dans sa maison. Étant un homme qui appréciait le calme, cela n'avait rien d'étonnant en soi. Quand le cosmos de Bjorn se manifesta à l'entré de la Douzième maison, Alcibiade se tenait accroupi devant un par terre de roses inoffensives, tout en armure, venant à prendre soin d'elles. Son visage se redressa à cette énergie qui se dévoilait, laissant la curiosité se mirer dans ses yeux bleu.

Il entendit vaguement une personne tenter de prendre contacte avec lui et à cela, notre Gold Saint ne put s'empêcher de soupirer en silence. Il abandonna sa posture et se redressa sur ses deux jambes, glissant son casque sous le bras gauche, avant de s'approcher de l'intérieur des lieux. L'homme semblait s'être déjà avancé.. Car il pouvait le voir en train de contempler ses livres. C'est vrai que ça pouvait attirer l'oeil, mais d'ordinaire, beaucoup préférait ne pas s'y attarder. Alcibiade tenait un visage neutre et tranquille quand il se présenta dans le dos de Bjorn. Ce dernier, venant à comprendre qu'il n'était plus seul, vint à lui faire face non sans se présenter et s'excuser pour cette intrusion impromptu. Après quoi, Alcibiade nota cette main tendue vers lui qu'il ne prit pas en retour. Conscient que ça pourrait être mal interprété il garda toutefois sa distance tout en reconnaissant verbalement de sa voix paisible.

➽ Je suis Alcibiade, Chevalier d'or des Poissons. Je ne peux pas vous serrer la main et il serait avisé que vous gardiez cette distance envers moi, car mon corps est à l'égale de mes roses.. Je ne voudrais pas vous porter atteinte malgré moi. Mes pairs en ont l'habitude.

Rappelant donc que ses comparses étaient logé à la même enseigne, même si certains aimaient à rompre cet interdit par moment. Puis il reprit calmement.

➽ C'est donc vous l'émissaire d'Asgard, je me demande ce que vous attendez de moi, pour que vous vous trouviez en ma demeure . 

Oui il exprimait clairement sa curiosité, parce qu'il aurait pensé que cet homme serait déjà reparti. Un homme tel que Bjorn avait sûrement du mal à supporter la chaleur d'un tel pays. Alcibiade pouvait en parlé, étant lui même un natif des terres gelée que peut être le Danemark. Il n'avait que sept ans quand il avait foulé pour la première fois de ses pieds, le Sanctuaire. La température lui avait bien souvent fait perdre conscience pendant ses premiers entraînements. Tenant toujours son casque sous le bras, Alcibiade se montrait attentif envers cet homme qu'il ne considérait pas du tout comme un ennemi, mais bel et bien un invité.

L'homme qui se tenait devant lui paraissait ne pas prendre ombrage envers ce qu'il venait de dire et Alcibiade devait admettre que ça le soulageait un peu. D'ordinaire, c'était souvent pris pour un affront de plus. Restant immobile, son regard attentif étudia Bjorn qui commençait à retirer une partie de son armure, pour être plus précis, ses bras. Il y avait là pas mal de cicatrices mais aussi des traces similaire à un empoisonnement. Notre Gold Sait pouvait aisément reconnaître de tel fait étant un maître assassin du poison..C'était même bien trop familier à ses pupilles. Longuement il étudia ces bras, alors qu'il écoutait avec attention ce que lui disait le Guerrier Divin venu des glaces. Le Grand Pope l'avait donc envoyer le voir. C'était sage et Alcibiade ne voyait pas d’inconvénient d'y apporter son aide. Certes, le jeune homme avait de la rancœur en lui, mais rien de tel vis a vis d'Asgard. Ils ont fait ce qu'ils pensaient justifié, sachant qu'ils étaient autant manipulé qu'eux même. Se serait des plus hypocrite que de ne pas le reconnaître. C'est pourquoi, Alcibiade fronça des sourcils en voyant Bjorn s'incliner de cette façon à son égard, venant tout bonnement à s'excuser au nom des siens pour ce qu'il avait pu endurer.

Même si cela le touchait, il ne voulait pas autant d'excuse. De une ça le gênait et de deux, il était toujours de ce monde et prêt à défendre le Sanctuaire. Toute cette histoire n'avait fait que le rendre plus fort et avait su lui montrer la voie à suivre, notamment vis a vis d'un éventuel apprenti. Le Gold Saint des Poissons s'était rendu compte de son égoïsme et il était temps qu'il remédie à ceci. Notant que l'émissaire » d'Asgard se redressait, Alcibiade inclina profondément son visage à son égard en retour, avant de parler de sa voix aussi tranquille qu'harmonieuse.

➽ Vous n'avez pas à vous excuser, alors que nos deux contrées ont tout simplement été dupé par un même ennemi. Vous avez perdu une personne importante pour votre peuple.. Je préférais que nous nous voyons comme des égaux.

A présent, ils se devaient de faire front commun pour mettre fin à tout ceci. De plus, le chevalier des Poissons avait une cible bien particulière à ce sujet. Après quoi, il lui fit signe de le suivre un peu plus loin dans sa demeure, l'invitant à prendre place sur une chaise, à côté d'une table ronde soigneusement entretenu.

➽ Je vais chercher ce qu'il faut pour vos bras, mais je vous préviens que ce ne sera pas une partie de plaisir.

Car parfois le remède pouvait être pis que le mal qui vous rongeait. Alcibiade disparut quelques minutes, avant de revenir avec un sac de soin,quelques fioles vides et des plantes qu'il retenait en sa main gauche. Il déposa le tout sur la surface plane de la table avant de reporter son regard sur l'homme des neige. Après quoi , il lui confia qu'il avait eu pas mal de chance que le poison soit ainsi contenu. Cependant les dégâts deviendraient des plus permanents. Après quoi, il se concentra sur ce qu'il avait à faire. Attrapant les plantes qu'il installa dans un bol en bois, il se mit à les broyer avec un petit ustensile.

➽ Vous devez être des plus solide pour y avoir résisté aussi longtemps..

Fit il reconnaître, tout à son travail. Mine de rien, cela faisait un moment qu'il n'avait pas pratiqué et cette routine recouvrée lui faisait le plus grand bien. Travailleur acharné, un jour viendra où il trouvera le remède à son propre poison qui coulait dans ses veines. C'est pourquoi, il préférait que Bjorn garde son armure, de cette façon, il était plus ou moins protéger de lui alors qu'ils étaient un peu plus proche que précédemment.

Tout à son affaire, Alcibiade venait de finir d'écraser les plantes afin d'obtenir une sorte de pâte qu'il laissa reposer, avant de s'occuper des divers solutions qu'il avait à sa disposition. Tout en gestuel, il  avait laisser son visiteur prendre ses aides tout en le remerciant de bien vouloir le sortir de ce mauvais pas.  Quoi de mieux que d'offrir son aide à Asgard de cette façon, pensait notre chevalier d'Or des Poissons. Après tout c'est ainsi qu'ils feront mordre la poussière à cet ennemi révélé aux yeux de tous. Oui, Alcibiade l'avait mauvaise, mais gardait la tête froide à présent. Son calme familier était de retour après toute cette folie au sein même de l'infirmerie. Quelque part, notre danois était rassuré par Athéna, que Bjorn ne l'ait pas vu ainsi. Quelle image indigne il aurait alors dévoilé de sa personne et des chevaliers d'Athéna. Soupirant intérieurement, il s'approcha alors de son patient, avec des linges imbibés, qu'il déposa sur ses bras. Cela allait chauffer progressivement, le temps que la peau absorbe les liquides. Alcibiade garda fermement sa prise sur ses bras, avant de finalement les relâcher et s'en retourner à sa pâte un peu étrange. Il en préleva des parts égales pour les placer dans des sortes de petit bocaux qu'il avait apporté.. Il ne disait rien, mais se rappeler de ses entraînements avec Zola... cet éloignement qui s'était fait progressivement malgré tout.. Oui tout s'expliquait cruellement. Au départ, le Gold Saint avait pensé que c'était parce qu'il se montrait un peu détaché vis à vis de lui. Mais c'était bien pis que ça en vérité. Voilant son regard, Alcibiade concéda de sa voix habilement tranquille :

➽ Si je m'en veux... ? En quelque sorte, quel maître ne peut pas s'empêcher de se sentir coupable quand son élève tourne mal. Cependant, je sais qu'en définitive je n'étais pas véritablement son maître. La supercherie était déjà bien en place.

Puis il retourna son attention sur lui, venant à poursuivre les soins. Il changea les linges et la douleur se fit à nouveau plus vive dans les veines de Bjorn, mais cela se fit plus court. Preuve que le premier round avait été des plus efficace.

➽ Vous avez un élève vous même, Bjorn d'Asgard ?

Simple question afin de détourner cet homme des soins ? A moins que ce ne soit une réelle curiosité. En fait c'était un peu des deux. Alcibiade désirait comprendre le point de vu d'un autre maître que lui-même. Car depuis sa sortie de l'infirmerie, il semblait plus ouvert à prendre un élève. Chose qui pourrait nettement choquer le plus proche de ses amis. Avec une telle mésaventure, on pourrait aisément le comprendre qu'il n'en veuille plus jamais de sa vie. Mais toute cette histoire avait donner l'effet inverse. En effet, Alcibiade avait étudier la chose avec un très grand sérieux et … Cette fois ci, il ne se laissera pas imposer un apprenti. Il le trouvera lui-même et le jugerait digne ou pas de le suivre. Notre Chevalier d'or des Poissons voulait tout bonnement se démontrer à lui-même, qu'il était capable de former correctement une personne, fusse son successeur.

➽ Je vais appliquer une troisième fois ces soins et ensuite je vous dirais la marche à suivre dans les semaine à venir...

Il avait bien dit semaines. Car en vérité le poison avait déjà fait pas mal de dégâts, mais rien d’irréversible. Bjorn allait simplement devoir se montrer patient. Dans tout les cas, il pourra noté que déjà , ses bras offraient une couleur bien plus naturelle que précédemment. Signe que l'organisme possédait les armes pour se défendre plus efficacement. La douleur, en dehors de celle infligé par le remède, allait progressivement s'estomper et les courbatures passeront avec le temps. D'où les fameuses fioles qui contenaient la pâte, préparé précédemment.

Le chevalier des Poissons terminait ses soins sur les bras de l'homme venu des glaces.  Son regard semblait très concentré sur sa tâche, alors que son esprit imprimait tout ce que lui disait Bjorn.  Il avait donc un élève et il avait foi en lui. Un luxe auquel, Alcibiade n'avait pas eut droit. Mais ce n'est pas pour autant qu'il en serait jaloux. Au contraire, il trouvait cela honorable.  C'est à cela que voulait aspirer notre soigneur actuel. Pouvoir tisser un tel lien, mais ce sera avec une personne qu'il choisira, et non de manière imposé comme se fut le cas. Le Grand Pope lui-même ne pouvait pas lui reprocher cette démarche. Venant à retirer les linges, il vint à les poser dans un récipient resté sur la table en bois.  Après quoi il retint un soupir avant d'incliner un peu son menton envers le Guerrier Divin. Ce dernier avait enduré tout ceci sans la moindre remarque. Comme quoi, les soldats d'Odin n'avaient rien à envier à ceux du Sanctuaire.  

➽ Je comprends ce qui vous motive et le lien qui vous lie à votre apprenti vous honore. J'imagine que votre élève doit aussi ressentir cette sensation d'être grandi intérieurement.  

Rangeant un peu ses ustensiles, le Gold Saint tournait le dos à son hôte tout en continuant de parler de sa voix aussi harmonieuse que calme :

➽  J'aimerais connaître une telle chose moi aussi. Cependant, je voudrais à présent que cela soit fait à ma façon. Je n'ai pas véritablement choisi Zola. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi même, car c'est le Grand Pope qui me l'avait imposé, comme pour me pousser à prendre au sérieux le fait que je doive transmettre mon savoir.  Comme vous l'avez dit..oui, devenir un chevalier d'or des Poissons n'échappe pas à certain sacrifice, comme le fait de supporter tout le spoisons les plus nocif.. Notamment celui de son propre maître, jusqu'à le surpasser...

Comme l'avait si bien formulé Bjorn, c'était de leur devoir de former la génération suivante et de la rendre encore plus forte qu'ils ne l'étaient eux-même. Alcibiade avait honte de se dire que jusque là, il n'avait été qu'un égoïste à ne pas le faire. Tout cela pour quoi ?... A cause de cette échange de sang. Oui, mais cela restait tout de même fortement cruelle, voir injuste. Au fond de son esprit, il pouvait encore voir l'abandon de son maître mais aussi cette satisfaction sur son visage,  avant de sombrer dans les flots, depuis la falaise où ils se tenaient. Venant à prendre une chaise entre ses deux mains, y prenant appuie.. Alcibiade ne se rendit pas compte de son manque de contrôle à ce moment précis. Son regard était perdu dans le vague et la tension se faisait ressentir sur cette emprise.. Le bois grinçait sous ses doigts et il ne faudrait pas longtemps pour que la chaise ne se rompe pour de bon. C'est à la dernière seconde que le Danois se recula légèrement..Relâchant enfin le dossier de la chaise qui restait donc, intacte. Un fin soupire quitta ses lèvres et ses muscles se détendirent progressivement... Dans un souffle à peine murmuré, le chevalier d'Or des Poissons s'excusa auprès de Bjorn et il  reprit cet aspect calme qu'on lui connaissait si bien.

➽  Je m’égare un peu..  

En guise d'excuse, il se rendit proche de la table et attrapa l'une de ces fioles qui contenait la pâte.

➽  J'ai fait le maximum en ce qui concerne le poison qui gangrenait vos bras, mais il va vous falloir encore de la patience et surtout de la rigueur. Je vous ai préparer cette pâte un peu particulière. Il faudra l'étaler chaque jour sans exception, sur votre peau. Cela risque de prendre quelques semaines, mais ce n'est que lorsque plus aucune courbature ne se fera plus ressentir que vous pourrez alors arrêter le traitement. Je suis clair ?

Alcibiade parlait toujours tranquillement, mais son aspect aussi sérieux que droit ne laissait rien au hasard. C'était aussi bien un assassin qu'un médecin très assidue et il n'était pas question que son patient fasse n'importe quoi.

Alcibiade pris garde à ce que le Guerrier Divin prenne bien le petit sac qu'il lui prépara, et qui contenait le traitement. Après quoi il se contenta de ranger un peu son matériel. Mine de rien, reprendre un peu sa routine lui faisait véritablement du bien. Même s'il éprouvait beaucoup de colère, il avait quand même recouvré son aspect naturel. Sa blessure ne lui faisait plus grand chose, et bientôt notre chevalier sera opérationnel pour de nouvelles missions. La guerre étant déclaré, il n'était pas sérieux que le Sanctuaire se prive de l'un de ses piliers. Alcibiade en avait pleinement conscience et l'acceptait. Le terrain lui fera encore un peu plus de bien... Après avoir ranger ses fioles, son regard d'azur se porta sur Bjorn qui avait revêtu entièrement son armure. Il n'y a pas à dire, les gens du Nord avaient une certaine aura. Quoi qu'il en soit, Alcibiade lui répondit simplement de sa voix harmonieuse :

➽ Je verrais à ce moment là. Mais je vais faire en sorte que mon apprenti ai autant confiance en moi que le votre envers vous..Qu'il sache que je ne l’abandonnerais pas.

Après quoi, il accompagna son visiteur jusqu'à la sortie des lieux et reprit.

➽ C'est à moi de vous remercier, votre conversation m'a permis de revoir pas mal de chose..  

Le Gold Saint finit par lever la main pour laisser Bjorn se retirer, et rejoindre le bas du Sanctuaire. Alcibiade resta un moment, là, à le contempler partir... Les choses étaient sombre à l'horizon et pourtant, il avait l'impression que sa véritable fonction de chevalier ne faisait que commencer. Il en fronça un peu des sourcils, avant de finalement se détourner des escaliers pour s'en retourner à son jardin. S'agenouillant vers ses roses blanches, il vint à les arroser non sans avoir une pensée un peu nostalgique. Parce que mine de rien, il avait quand même apprécié former Zola. Il lui avait appris à soigner les plantes, voir à s'occuper de certaines roses, comme le faisait son ancien maître en vérité. Mais cette sensation nostalgique devint peu à peu amère et Alcibiade ferma les yeux quelques minutes, avant de soupirer. La vie était ce qu'elle était et la leçon n'avait pas été des plus simples. Mais il comprenait à présent ce qu'il devait faire et il se contenta de se relever sagement dans l'herbe. Notre danois prendra son temps et il pouvait aussi compter sur l'appuie de Sukuna et de Termigol. Soupirant une nouvelle fois, il laissa son cosmos résonner avec les lieux....Les roses venant à s'ouvrir pleinement et révéler leur véritable beauté, à la fois dangereuse et captivante.

Le chevalier des Poissons était de retour, et le fait d'avoir aider un gardien d'Asgard lui apportait une paix des plus apaisante.