Une soirée habituelle sans aucun doute pour lui qui vivait dans le noir mais ressentait les choses à sa manière. Le vent frais du soir soufflait en douceur. Apaisant le corps et l'esprit de la journée chaude qui venait de s'écouler. Lui avait pu aller dans la chambre de son Seigneur pour y installer ses fils pour sécuriser cette dernière avant que son Dieu n'aille dormir. Maintenant, il était dans sa chambre personnelle, près de celle de son Maître. Marchant la tête en bas sur ses files. Faisant les cent pas à sa manière. Sa crinière blanche pendant dans le vide. Il réfléchit à sa façon. Ils avaient eu des pertes dans leur rang.
Son dieu était bien trop bon et généreux. Athéna et sa pseudo paix et amour ne méritait pas tant de ménagement. Et sa petite puce... il ne sait pas s'il aurait réussi à avaler qu'elle se fasse gravement blesser ou tuée... Ô il savait bien que les commères lui prêtait une liaison avec cette dernière car elle vivait avec lui. Mais que dire a part qu'il n'y avait jamais rien eu entre eux deux ? Enfin qu'est ce que cela pouvait bien changer ? Rien. Ils pouvaient bien parler. Comme on se demandait toujours s'il était un homme ou une femme. Enfin sauf sa puce qui le maquillait. Elle savait bien ce qu'il était personnellement.
D'ailleurs, il lui semblait bien qu'il était tard et elle n'était pas encore rentré. Il pouvait sentir son cosmos. Elle avait bossé dur et bossait encore lui semblait il. Alazarius avait hâte de la voir. Le repas était prêt et attendait. Heureusement qu'il avait commandé des salades. Au moins pas de soucis que cela refroidit. C'était déjà froid.
Son sourire... il le verra un instant dans sa tête, alors qu'il touchait son visage avec ses doigts... qu'il dessinait le contour de ses lèvres... que son sens un peu radars lui offrait un dessin proche de sa beauté. Et cette pensée à nouveau qu'elle aurait pu mourir au sanctuaire d'Athéna... un léger cri strident s'échappera malgré lui de ses lèvres entrouvertes alors qu'il avait ouvert ses yeux. Laissant voir deux billes blanches a l'expression mauvaise. Son maître bien vieux maintenant, aurait surement décalé de trois pas sur le côté en le voyant ainsi. Un jour il l'avait appelé l'araignée hurlante... drôle de nom.
Dim 15 Aoû 2021 - 22:54
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L’heure avait tournée et tu avais rejoint ton nouveau maître. Fatiguée, attristée, tu quittes la maison des Poissons afin de regagner ton domicile. Enfin, ce n’est pas vraiment ton domicile mais cela fait depuis très longtemps que tu vis avec une personne que tu apprécies vraiment. Aza’… Ton Aza’. Celui que tu as connu en étant qu’une gamine et qui t’avait reconnu. Tu en avais des anecdotes avec lui. Mais tu assumes le fait de vivre avec lui. Il prend soin de toi et tu prends soin de lui. C’est comme ça que cela marche. En plus de ton maître, il était toujours là quand tu avais ce besoin de t’entraîner et Abel connaît vitre profonde amitié qui est de ce qu’il y a de plus fusionnel. Alors que beaucoup de chevaliers pensent qu’il y a autre chose, tu savais ce qu’il en était et si les autres avaient les idées mal placées, tu ne pouvais rien faire pour eux. Tu étais sereine quant à ta relation avec ce dernier. Marchant machinalement vers les lieux, tu te mets à bailler. Par réflexe, tu lèves ta main gauche pour venir se placer devant ta bouche. Tu étais fatiguée et cela se voyait plutôt bien. Cette fois, c’était ta chaîne qui faisait le guet pour toi. Heureusement qu’elle était là, parce que sinon, tu te ferais avoir comme une bleue sur de nombreuses choses.
Ton corps fatigué, ton cosmos en repos, il était clair que tu vas apprécier ce repos salvateur. Cependant, tu ressentais la présence de ton ami alors que tu t’approchais de la demeure de ton protecteur, celui qui veille sur Abel. Peut-être qu’un jour, tu auras le plaisir de rejoindre la garde personnelle de ton dieu, mais pour le moment, tu avais encore beaucoup de choses à faire. Tu avais encore tant à apprendre et à maîtriser. Tu le savais et tu ne rechignes pas cet apprentissage, même si ton maître a changé. Tu penses encore que c’est plutôt une bonne chose vu que le précédent a donné sa vie au nom d’Abel. Tout comme tu ferais la même chose. Tu as rejeté Athéna il y a longtemps et tu préfères la bonté d’Abel. Il t’avait montré de la compassion lorsqu’il t’a appelé à lui. Jusqu’à aujourd’hui, tu avais répondu à tous ses appels et c’est encore le cas maintenant. Tu n’obéis qu’à lui et les chevaliers qui te sont supérieurs. Et encore…
Arrivant à la demeure, tu savais que la Lyre était rentrée et tu ouvres la porte en baillant. Main sur la bouche, tu attends que ce dernier passe avant de refermer derrière toi et de prendre la parole. D’une voix fatiguée et calme, tu la laisses signaler ta présence. Ta journée a vraiment été longue et éprouvante. Pourtant, tu es encore debout et tu es encore en train de servir Abel.
« — Je suis rentrée ! »
Ton ami pouvait entendre que tu étais fatiguée et pourtant, tu ne l’as jamais accueillie avec regret ou méchanceté. Au contraire. Tu admets volontiers que c’est agréable d’avoir une personne sur qui compter, à qui te confier et qui peut te guider sur le bon chemin. Aza’ est tout ça à la fois et cela fait des années que tu vis à ces côtés. Tu n’as pas honte et tu n’auras jamais honte. Tu lèves les yeux sur ton ami qui se trouve encore avec la tête à l’envers.
« — Bonsoir Aza’. Ta journée s’est bien passée ? »
Bien que épuisée, tu prends le temps de discuter avec lui. Tu sais qu’il n’est pas là souvent alors dès que tu le vois en dehors des rôles, tu discutes. Cette fois-ci, c’est toi qui rentres après lui. Tu connais son caractère et tu sais qu’il est très méticuleux dans ce qu’il fait. Tu l’as déjà vu faire et tu sais très bien ce qu’il vaut. S’il est l’un des gardes d’Abel, ce n’est peut-être pas par hasard. Baillant encore, tu as vraiment l’impression que cet entraînement t’a épuisé jusqu’au bout. Heureusement, tu n’es pas du genre à te plaindre et tu acceptes de travailler dur pour espérer un jour obtenir le droit de porter l’armure noire du Scorpion. Car oui, c’est ton but ultime. Prenant une chaise, tu finis par t’asseoir dessus comme si ton propre corps était devenu un poids très lourd. Tu t’excuses même auprès de ton ami proche…
Ah la la... la tête en bas, l'araignée avait des biens sombres pensées. Il tenait tellement à sa petite puce. C'était comme une petite soeur. Vous savez. On veut la protéger de tout. Même d'un futur ami. D'un fiancé. Ou d'un époux. Ben oui, même si elle est adulte, on la voit toujours comme cette petite fille, cette petite soeur fragile et on se fait un devoir de toujours en prendre soin quoi qu'il arrive. Finalement, il sort de ses pensées par la douce voix bien fatiguée de sa puce.
La tête encore en bas, on file la rejoindre sans mauvais jeu de mots. Elle va s'asseoir mais bon... Lui une fois la tête a l'endroit, avec ses fils la raménera à lui pour la serrer dans ses bras pour un doux câlin. Elle avait passé l'âge assurément, mais lui adorait la câliner. La couvrir de tendresse. D'affection.
- Bienvenue à la maison... tu es très courageuse de t'entraîner aussi tardivement. Mais ménages toi quand même un peu. Faut que tu manges également. Je suis sûr que tu ne t'es pas arrêtée pour grignoter un morceau.
L'araignée glissera ses longs doigts de dentellières dans sa belle crinière noire dont il ne savait rien de la couleur. Ses yeux laiteux entrouverts. Il aura un fin sourire.
- Heureusement que j'ai commandé des salades aux servantes. Pas de risque que cela refroidit, cela l'est déjà.
Il rigolera un peu avant de la conduire sur le lit pour qu'elle s'asseoit. Puis ira prendre le plateau repas pour le poser dessus.
- On mange ici. Tu es trop fatiguée pour rester à table. Sinon, comment se passe ton entraînement avec le Poisson ?
Zola était un peu... un nouveau pour lui. Même s'il n'aurait pas remis en jeu son statut de chevalier noir du poisson. Si son Dieu lui avait confié, s'était qu'il en était digne de confiance. La n'était pas le souci. Mais lui, ne le connaissait pas. Il l'avait brièvement vu a plusieurs reprises ses derniers temps sans aller plus loin et maintenant qu'il entraînait sa petite puce, cela l'inquiétait un peu. Il se demandait s'il allait être un bon professeur pour cette dernière. Être ferme et dur sans devenir un bourreau était quelque chose de parfois compliqué a accomplir.
Enfin, avant de prendre son assiette, il ne pourra pas s'empêcher que venir caresser du bout des doigts le visage fin de sa puce. D'en dessiner les contours... Comme une marque de tendresse et d'affection étrange mais bien présente.
Dim 22 Aoû 2021 - 10:01
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Tu connaissais la Lyre et tu savais qu’il avait souvent la tête en bas au point de te demander si l’armure de la Lyre est vraiment la sienne. Mais bon, cela surprend toujours ceux qui n’ont pas l’habitude. Tu te rappelles l’avoir vu sur le plafond lors de la réunion générale, à sa place pour protéger sa majesté. Mais il n’est pas le seul à vouloir protéger Abel. Il a toujours été bienveillant avec toi et attentif. Contrairement à Athéna. Toutes ses années à Rodorio, tu ne l’as jamais vu. Bien sûr, tu voyais souvent les Chevaliers et le représentant mais jamais la déesse en elle-même. Alors qu’Abel, tu le croises régulièrement dans le palais et même en dehors. Tu apprécies l’entendre jouer de la musique avec son instrument. Cela change totalement de la vie que tu avais dans ce satané village. Au moins, ici, tu vis ce que tu as envie et tu ne dépends de personne. Quant au fait de vivre dans des quartiers du palais, cela ne t’a jamais dérangé et tu n’y prêtes plus aucune attention maintenant. Tu apprécies les lieux même si tu estimes ne pas y être à ta place. Tu sens alors des fils t’agripper et tu viens faire un câlin à ta lyre favorite malgré ton état de fatigue. Bien sûr, tu en souris. Malgré les années qui ont passé, il est toujours aussi câlin avec toi et tu le considères comme ton frère, bien que tu aies abandonné tes véritables frères dans ce village.
« — Si, mais j’ai pas mangé grand-chose. Je n’avais pas très faim… »
Il faut dire que la nouvelle de la perte de ton maître t’avait quelque peu retourné l’estomac. Tu te sentais proche du Scorpion noir mais le sort avait voulu qu’elle meure là-bas, en Asgard. C’est une sacrée perte pour toi, mais tu dois passer outre et t’adapter à ton nouveau maître qu’est le Poisson. Il est dur mais comme la plupart des chevaliers noirs, tu ne retiens donc pas ce détail. Tu avais pas mal progressé auprès de ton précédent maître. Là, tu avais l’impression de te retrouver comme au tout début alors qu’Abel t’avait confié aux bons soins du Scorpion. Et quand tu repenses à tout ce que vous avez traversé, tu es triste. Te secouant la tête, tu devais te dire qu’elle était morte comme elle le voulait. Sur le champ de bataille. Car elle te l’avait toujours dit. Tu ‘avais jamais douté de sa parole, mais tu ne pensais pas qu’elle partirait si vite. Enfin, elle n’aurait pas voulu que tu t’apitoies sur ton sort alors tu as accepté ton nouveau maître aussi étrange soit-il.
« — Merci Aza’ ! »
Il avait pensé à tout puisqu’il ignorait à quelle heure tu allais rentrer. Tu montres un petit sourire avant que tu ne te sentes soulever. Tu n’es jamais rassurée, mais tu sais que qui cela vient. Tu t’accroches, n’aimant décidément pas te retrouver dans les airs. Tu apprécies l’initiative, cependant, tu as toujours été très terre-à-terre. Puis, tu finis par être déposé sur le lit, ton lit. Tu regardes Aza’ amusée et ut regrettes parfois qu’il ne puisse pas voir. Puis, il revient avec les plateaux et tu cèdes.
« — D’accord. Il est… différent du scorpion. Il est dur mais un peu « je m’en foutiste », j’ai l’impression. Après si le Seigneur Abel lui a demandé de me former, ce n’est pas à moi de remettre en question sa décision… »
Tu ne connais pas assez le Poisson pour te faire une idée du personnage. Tu sais qu’il a toute la confiance d’Abel et tu respectes ce fait. Il est, comme toi, un serviteur, un allié du Dieu Solaire. Tu as confiance en Abel et tu sais ce qu’il attend de toi. Que tu progresses et que tu deviennes le prochain chevalier noir du Scorpion. Tu as été entraîné à ça et tu le sais. Seulement, tu ne te détourneras pas de cet objectif. À vrai dire, en plus de devenir le Scorpion noir, tu espères devenir un protecteur de sa majesté en hommage à celui qui vit à tes côtés. Tu attrapes la fourchette et tu sens une caresse étirant un sourire sur ton visage de jeune femme. Bien sûr, tu es tellement habituée que tu te laisses faire en toute confiance…
« — Par contre, merci de m’avoir snobé... »
Tu penses bien sûr à la question que tu lui as posée et dont il n’a même pas pris la peine de répondre. Dans le fond, tu sais qu’il ne le fait pas exprès mais ce n’est pas drôle de se faire ignorer comme ça. Tu lâches un soupir avant de prendre une bouchée de ta salade. Tu avais hâte d’en découvrir la saveur. Mais tu ne t ‘inquiète plus, car tu sais qu’il te connaît par cœur.
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